Quand on sait que plus de 80 % des Burkinabès appartiennent à ce monde rural, quand on suit l’énorme pression exercé par certains pour s’approprier les terres agricoles du tiers monde, on mesure toute l’importance de la rénovation du système éducatif burkinabé – et de son extension dans le monde rural !
Plusieurs partenaires d’UNISAHEL s’investissent dans cette éducation rurale. L’AZN à Guié a construit trois écoles primaires, a ouvert un collège à la rentrée 2010 et multiplie les actions de formation des adultes (alphabétisation en Mooré et Français notamment).
C’est un effort de scolarisation analogue que poursuit dans la région de Koupela, le groupe Saint-Philippe, un autre ancien partenaire d’UNISAHEL. Une 504 bâchée lui a été fournie, en 1999, et a rendu et rend encore de grands services au Collège central de Koupéla, notamment à sa section de formation professionnelle en mécanique.
Un second véhicule a été nécessaire, car ce groupement éducatif a ouvert un collège agricole dans le village de Lioulgou, situé à 25 km du centre ville. A la rentrée 2010, la classe la troisième a été mise en place, portant l’effectif de l’établissement à 200 élèves dont 55 % de filles – un choix préférentiel pour réparer tant soit peu l’injustice qui leur est faite (le monde rural compte plus de 85 % de femmes qui n’ont jamais fréquenté à l’école). L Les élèves viennent à pied ou à bicyclette, parfois d'une quinzaine de km. L’Internat accueille ceux qui viennent de plus loin encore, de tout le centre-est du Burkina. La majorité de ces élèves sont issus du milieu paysan, donc très pauvres, voire totalement démunis.