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27 février 2013 3 27 /02 /février /2013 16:13

 

Aujourd’hui nous accompagnons Nadia qui part 1259 EDR Modelagetravailler avec les enfants des rues (ou EDR), action organisée par l'ASECD. Nous rencontrons Cyril et Ismaël, avec lesquels Nadia avait fait la maraude la veille. Le but de ces maraudes - qui ont lieu tous les soirs entre 21 heures et 23 heures - est de voir ce que deviennent les enfants des rues, de bavarder avec eux et, si nécessaire, de leur prodiguer quelques soins infirmiers. Un animateur accompagné d’un infirmier, chacun sur sa moto, circulent ainsi en ville, là où ils savent que les enfants vont passer la nuit.

Ce matin dès 9 heures, au foyer d’accueil, 6 ou 7 enfants sont présents ; ils ont entre 12 et 16 ans et jouent aux cartes. Nous leur proposons de jouer avec eux, mais nous ne comprenons pas leur jeu. Alors nous leur expliquons un autre jeu, la bataille. D'autres adolescents arrivent un peu plus tard. Ils ont déjà travaillé un peu pour se faire les quelques francs  qui assureront leur repas du soir.

Il faut observer ces enfants : une heure occupée requière une attention intense, puis ils se fatiguent. D’où l’utilité de changer d'activité. Nadia leur propose ce matin de manipuler la pâte à modeler. Ils ne connaissent pas ce matériau et posent des questions. Très intéressés, ils se mettent au travail. Certains font preuve d'imagination. Mais nous voyons très vite qu'il faut passer à autre chose : Cyril propose une discussion entre eux et nous. Intéressant d'écouter leurs désirs et leurs questions. Certains bricolent déjà chez des artisans : soudure ou menuiserie et espèrent en faire leur travail. D’autres rêvent d’aller en France. A notre question : « Pourquoi ? » Ils répondent « Parce que c’est beau ! » 

 

1133 EDR Cartes

Le centre reçoit environ 60 jeunes par semaine, à raison de 12 à 15 par jour. N’étant pas scolarisés, ils sont très nombreux à ne pas parler le français ; c'est pourquoi des cours  de rattrapage et d’alphabétisations sont organisés ; ainsi que l’apprentissage de  quelques notions d’hygiène et de premiers soins. Les activités  récréatives  ne sont pas négligées, jeux, danses. A midi, un repas leur est distribué, un moment très apprécié ! Plusieurs vont nous proposer de goûter au plat de riz.

 Tous ils doivent se plier à certaines règles et participer à des taches bien définies : nettoyer les locaux, laver leur linge, se doucher. Tout est organisé avec l’objectif  de les socialiser. Une fois cette première étape franchie, les éducateurs pourront étudier avec eux un projet de réinsertion ; en leur compagnie, ils rendront visite à des artisans. Quelques adolescents sont aptes à entrer en apprentissage, voire à réussi une formation professionnelle : ils échapperont à la mendicité et aux petits boulots car ils auront un débouché dans un travail reconnu, qualifié.

L'association essaye aussi de maintenir le lien avec les familles et, quand cela paraît souhaitable de réinsérer ces jeunes adolescents dans leur village d’origine. Ce qui ne  semble pas toujours évident, les difficultés venant surtout des parents en grandes souffrances financières : les ainés d’une nombreuse fratrie doivent se débrouiller.

Pourtant les animateurs sont contents des résultats déjà obtenus - et gardent confiance…

Serge et Michelle Levée

 

 



par UNISAHEL

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