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14 novembre 2011 1 14 /11 /novembre /2011 17:25

Les enfants de la MJCALe 29 juillet 2011, nous avons assisté aux Olympiades organisées par l’association Dunia-la-vie,  au stade municipal de Ouagadougou : une foule de jeunes rivalisent, partagés entre gaieté et effort ! Le lendemain, nous nous rendons dans la commune de Boulmiougou, quartier périphérique de  Ouagadougou, pour assister à la pose de la première pierre de la MJCA (Maison des jeunes des cultures et des associations) de l’association Dunia-la-vie Burkina. Les enfants et les familles sont déjà là, en nombre, attentifs à l’arrivée des personnalités locales, des amis, des auteurs et acteurs du projet. C’est un genre de ballet entre adultes, dont on ne sait s’il s’agit d’un spectacle, d’une fête ou d’un meeting politique. Ce sera un peu de tout cela à la fois. Sous une toile des sièges sont disposés en guise de tribune. Sur le terrain le décor est planté, au centre : un grand tableau avec les plans des bâtiments de la future MJCA, sur les côtés de part et d’autre, le matériel de sonorisation (qui se montrera capricieux comme souvent en ces circonstances) et les instruments de musique : balafons et tambours, enfin les coulisses improvisées des danseurs, gymnastes et bateleurs.  

    Tout le monde est en place, la présence des chefs coutumiers ajoute à la solennité du moment. Les visages sont attentifs, mais radieux, que va-t’il se passer ? les voix s’abaissent  pour laisser place aux discours. Il y en aura plusieurs, dont celui, attendu, de l’instigatrice du projet Yasmina Badolo, responsable de la MJCA, entourée de son équipe. Chaque orateur exprimera son combat, ses attentes et ce moment porteur d’espoir. On évoquera les collaborations, rencontres, et stratégies déployées  jusqu’à ce jour de pose de la première pierre. Mais paradoxalement, c’est ici et maintenant que tout commence, et il faut que les différents acteurs du projet, publics et privés, à tous les niveaux de responsabilité, continuent à travailler ensemble, recherchent des financements pour la réalisation de ce futur lieu de vie et de convergence des savoirs. Les interventions seront entrecoupées dedémonstrations variées effectuées par les enfants et les adolescents, dont on imagine le patient travail de répétition. Les ensembles sont coordonnés, scénettes, danse, pyramide gymnique et jongleurs égayeront la matinée et nous feront oublier la chaleur.

Pose 1ère pierre

    Nous assistons à la pose effective de la première pierre, qui délimite le terrain de 23 000 m2 concédé par la ville de Boulmiougou à l’association Dunia. Pas de dépense superflue pour ce rituel mais seulement place aux échanges et à la bonne humeur. La dispersion s’effectuera en musique après une matinée pleine d’espoir.

     Ce projet, à la fois raisonnable et ambitieux culturellement, s’inscrit dans la continuité de l’action déployée par l’association Dunia depuis dix ans. Conçu comme un véritable lieu de vie, les plans font apparaître trois zones principales comprenant bâtiments et paillottes, aires aménagées non couvertes,  dont la  réalisation sera progressive. On distingue :

-                une zone d’activités sociales et culturelles,

-                une zone associative et d’échange de savoir-faire,

-                une zone générale,  régie des installations, voierie et réseaux divers.

    En collaboration avec le bureau de l’association Dunia, un comité de pilotage a été désigné et chargé de suivre l’ensemble des opérations. Les Ministères de la culture et de l’éducation burkinabé soutiennent ce projet, qui représente un équipement socio-éducatif au bénéfice des enfants et de leurs familles dans un quartier dépourvu de tout équipement de ce type.

     UNISAHEL qui a pu apprécier l’ambition culturelle et l’efficacité de la gestion de l’association Dunia, inscrira son action dans ce projet en participant notamment au financement de l’aménagement intérieur et à l’équipement documentaire de sa future bibliothèque-centre de ressources. 

                                                                                Madeleine Avrain

 


 

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